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Au revoir Mr Chips

Sam Wood

Grande-Bretagne | 1939 | 1h54 | VOSTF

Titre original : Goodbye Mr Chips

Présenté par Laurent Véray et Carole Aurouet


Pour la première fois en cinquante-huit ans, Mr. Chipping, professeur de latin à l’école de Brookfield, manque la rentrée des classes à cause d’un rhume. L’après-midi même, assoupi, il rêve à ses cinquante-huit années de carrière à Brookfield.

Production de la Métro-Goldwyn-Mayer ritannique, réalisée par un américain, Sam Wood, il s’agit de l’adaptation d’une nouvelle de James Hilton sur la vie d’un professeur qu’il a lui-même connu. Par souci d’authenticité, les scènes se déroulant dans l’école sont tournées à la Repton School, un établissement fondé en 1557. Les élèves de l’école y passèrent l’été pour participer au tournage et y jouer leur propre rôle. La performance de Robert Donat, traversant plusieurs âges de la vie pour interpréter Mr. Chips, fut saluée par l’Oscar du meilleur acteur, passant ainsi devant Clark Gable, nominé pour Autant en emporte le vent.

Le film, réalisé en 1939, s’affirme comme une apologie de la paix : dans un contexte de guerre imminente, il nous rappelle le coût humain de celle-ci et les blessures qu’elle engendre. La volonté pacifique se marque avec plus de poids encore à travers le personnage de Max Staefel, un autrichien qui fait découvrir à Mr. Chips, et au spectateur de 1939, son pays natal. À la fin du film, Mr. Chips pleure la disparition de son ami alors qu’il est mort en combattant au sein de l’armée ennemie, ce qui provoque l’étonnement de ses élèves. Au revoir, Mr. Chips témoigne d’un pacifisme réaliste, soucieux d’éviter la guerre mais pas à n’importe quel prix.


« Le film capture l’atmosphère du livre avec une fidélité étonnante. Il faut remercier Robert Donat pour cela, qui interprète brillamment l’aimable professeur. Sa tâche lui est rendue plus aisée par la finesse du scénario et l’intelligence de la mise en scène. Il n’y a pas une seule fausse note parmi toutes les scènes d’école, qui nous rappellent encore et encore, avec fierté et honte, les indigestions de latin et de maths. » Alan Page, Sight and Sound, vol. 8 n°30, été 1939.


Réalisation Sam Wood. Scénario R.C. Sherriff, Claudine West et Eric Maschwitz (d’après le roman de James Hilton). Production Metro-Goldwyn Mayer British Studios Ltd. Photographie Freddie A. Young. Musique Richard Addinsell et Louis Levy. Distribution Robert Donat, Greer Garson, Paul Henreid. Durée 114 minutes. Sortie en France 27 décembre 1939.

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